Médaillé d’or en 1983 en tant que coupe-choux de qualité, par un jury trié sur le volet et devant un public d’environ 500 personnes, le coupe choux Grelot Thiers Issard garde encore cette décoration gravée sur la lame fine du rasoir vintage. On lit en effet « MÉDAILLE D’OR PARIS 1 932 ».

Et depuis cette époque-là, il y a maintenant 36 ans, le rasoir coupe-choux fait le bonheur de la gent masculine.

Un peu d’histoire sur le Grelot

Les maisons Thiers Issard et Hospital étaient aux prémices du XXe siècle les deux principaux fabricants de coupe-choux à Thiers. La société Hospital fut par la suite rachetée par Thiers Issard qui avait hérité d’un trésor inestimable. Plus de cinq cents rasoirs Grelot d’antan.

Quand Pierre Thiers avait créé son entreprise Thiers Issard en 1884, il était hanté par l’idée d’offrir des rasoirs coupe-choux d’une qualité rare, inédite, la qualité Thiers Issard. Aujourd’hui, cette ambition est toujours d’actualité et Thiers Issard continue à fabriquer des coupe-choux de qualité exceptionnelle dans ses ateliers de Thiers, de la même façon qu’il le faisait au début des années 1900.

La réputation de la marque mythique auvergnate est restée intacte, et ce n’est pas un hasard donc si Thiers Issard est actuellement l’une des entreprises les plus réputées dans le monde sur ce marché et que ses rasoirs vintages ont la cote dans une trentaine de pays.

Les rasoir coupe-choux Thiers Issard ont toujours su se démarquer de la concurrence par un style toujours inédit et raffiné qui puise dans la tradition. Cette production artisanale typiquement française qui a toujours privilégié la qualité et la pureté est un véritable retour aux sources, qui n’a pas laissé indifférent ceux qui sont à la recherche d’un rasage parfait et qui sont tombés sous son charme.

La forme du rasoir coupe-choux qui date des années 1910 a été imaginée par l’entreprise Hospital de la ville de Thiers. La courbe fine de la lame sous la soie rend la tenue du coupe-choux plus facile, plus agréable. En effet, une place confortable est réservée pour le pouce, ce qui permet d’avoir une prise en main parfaite et d’obtenir un rasage irréprochable.

Pourquoi l’appeler Grelot ? Si on se réfère au dictionnaire, on apprend que le mot grelot signifie : sonnette constituée d’une boule de métal creuse. Le nom attribué est donc métaphorique.

Au départ, nos prédécesseurs lui avaient attribué le nom de « rasoirs à sonnette » car cette lame complètement évidée, résultat d’un meulage très précis, émettait un son quand on la glissait sur l’ongle. Puis, par glissement métaphorique, car cela rappelait la sonnette, c’est le mot grelot qui fut adopté.

Si le Grelot Thiers Issard a séduit, c’est aussi grâce aux matériaux utilisés pour la confection du coupe-choux.

Dès le départ, Thiers Issard a toujours préféré utiliser exclusivement les meilleurs carbones au monde pour confectionner ses lames. Actuellement, l’entreprise confectionne ses lames avec le carbone C135. C’est un métal contenant un taux de carbone de 1,35 %, ce qui est très élevé dans l’industrie coutelière.

Quant aux chasses utilisées, elles sont faites comme autrefois avec des matériaux nobles tels que la corne, l’ivoire ou alors les os. Et cela a contribué à l’essor du coupe-choux Thiers Issard et a fait asseoir sa notoriété.

Maintenant, en matière de qualité, le coupe-choux Thiers Issard n’a rien à envier, car il est, sans user de circonlocution, de la plus haute qualité qui puisse exister. Mais, pour la préserver, il est essentiel que vous preniez jalousement soin de lui.

En effet, si vous optez pour un coupe-choux évidé sonnant, vous devriez l’affûter en faisant très attention, car la lame est très fine. C’est pourquoi nous vous conseillons, si vous êtes encore un novice dans le rasage à l’ancienne, un profil demi-évidé. Mais, même dans ce cas, l’entretien du coupe-choux est capital. Pour ce faire, nous vous recommandons d’exécuter cette tâche au moyen des accessoires de haut de gamme comme le cuir à rasoir qui est doté d’un manche de maintien. En outre, le cuir comprend deux faces, une pour la préparation de votre lame pour le rasage. Et la seconde pour affûter la lame quand elle manque de tranchant.

Se raser à l’ancienne est devenu au goût du jour et séduit jeunes et moins jeunes. C’est peut-être en raison des gestes virils qu’on accomplit avec la lame et qu’on se sent dans la peau du barbier d’antan avec ses grandes moustaches en train d’affûter la lame. Ou alors, c’est le plaisir de sentir les caresses sensuelles de la lame sur son visage pour un rasage impeccable, où chaque poil est traqué sans répit, même les plus récalcitrants situés dans les coins les plus inaccessibles. Ou encore, en raison de cette nostalgie qui nous prend et qui nous transporte dans un temps heureux où on se revoyait observant nos parents en train de se raser joyeusement, fredonnant parfois des airs de guinguette. C’est peut-être parce que le rasage traditionnel nous rend heureux ! C’est peut-être pour tout ça, aussi !

Enfin, c’est une forme de militantisme écologique, le rasage vintage nous offre la possibilité de participer à notre échelle au respect et à la préservation de notre environnement. En effet, le rasage à l’ancienne est respectueux de l’environnement, c’est donc un allié de taille. Pas de lames jetables et dans la plupart des cas, le manche est fait artisanalement avec des matériaux naturels : bois, corne, nacre…

Rapport qualité prix

Les détracteurs du coupe-choux sortent à chaque fois l’argument prix. Ils avancent qu’il est onéreux à l’achat. Mais ce n’est que de la poudre aux yeux. Car, vous n’allez payer que le prix d’acquisition initial, alors que pour le rasoir à lames jetables, vous payerez en plus les lames de remplacement, et vous allez voir que ça chiffre. Il vous suffit d’aller dans une grande surface et de comparer. Vous comprendrez que l’excuse du prix ne tient pas et qu’elle est infondée. Qui a intérêt à l’avancer ? Ce sont certainement les grands industriels qui commercialisent leurs lames jetables à des prix démesurés !